
Université fédérale. Rio de Janeiro (Brésil)
Rencontre internationale
« L’Art et l’Écologie : Politiques de l’Existence »
Conférence de Clôture
Paul Ardenne (France) 16 mars 2022
14h heure locale – 18h (heure française)
en direct, en ligne sur YOUTUBE
Art écologique et anthropocène
L’espoir culturel
Paul Ardenne
L’émergence actuelle de la bioculture, la « culture du vivant », fait naître l’espoir d’un nouveau contrat entre l’homme et son environnement naturel ou ce qu’il en reste, dans le sens de la responsabilité et du respect. Ceci, sans se faire trop d’illusions. En notre monde vendu à la marchandise, au capital, à la consommation hyperbolique et à l’hédonisme futile, la culture compte peu. Pour nos dirigeants, surtout : elle importe moins que l’économie et le contrôle politique et social, objets de toutes leurs attentions. Mais il n’empêche, et cela autorise à ne pas désespérer : la culture, pour les peuples, pour les simples citoyens, importe, qui y trouvent un moyen d’opposer au point de vue mainstream leur propre conception du monde. Cet acte de libre pensée, pour les individus que préoccupe la question environnementale, affine le concept de bioculture. Cette « mise en pensée » de la bioculture, ce tournant bioculturel de la civilisation sont un facteur d’espérance. Ils dessinent, en pesant sur les mentalités, les contours d’un avenir moins sombre parce que plus vivable.
L’anthropocène, qui est une forme de la « fin du monde », est aussi paradoxalement un facteur de régénération culturelle, le début d’un autre monde, un rêve d’avenir si nous posons comme nécessaire de vaincre ses distorsions. Période calamiteuse pour l’humanité à cause des agissements de l’humanité elle-même, l’anthropocène mutera si l’humanité en décide. Si nous réagissons avec assez de volonté, d’énergie et de moyens, l’anthropocène peut devenir cette période qui sera celle de la restauration du lien environnemental. Lire la suite de la conférence