L’objet de ces trois rencontres est de définir ce que devient la création à l’ère (advenue mais contestée dans sa désignation) de l’anthropocène. Comment le champ de l’art réagit-il à l’accentuation de la pollution, à l’effondrement de la biodiversité, au réchauffement climatique, à l’épuisement des ressources qui font chaque jour à présent la une de l’actualité ? Plus largement, comment l’univers habité – à travers l’architecture et l’urbanisme – s’inscrit-il dans le défi de la dépollution, avec quels discours, quels moyens et quelle crédibilité ? L’éthique, plus que jamais, est à l’ordre du jour, contredite en termes d’effectivité par la furie destructrice de l’économie globale. Et au-delà du changement en cours, il convient d’évaluer le potentiel culturel de l’engagement écologique actuel.
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Et à propos d’Un art écologique : Création Plasticienne et Anthropocène ou l’art de la responsabilité :
Bien des créateurs, conscients de l’urgence d’une réplique “verte”, s’engagent et instituent de nouvelles normes d’expression, d’essence écologique. Pour changer les mentalités, pour réparer, pour refonder l’alliance avec la Terre, jusqu’à nouvel ordre notre unique zone d’habitat possible. Car l’anthropocène est là, cette ère de la vie de notre planète où les effets de l’activité humaine affectent celle-ci, en surface et dans l’atmosphère, plus que l’action tellurique. Ce qu’il faut, c’est agir, s’investir, susciter une symbolique du combat et de l’éthique. Adaptées aux exigences du développement durable, les oeuvres plasticiennes éprises d’écologie adoptent des formes inusitées : travail dans et avec la nature, développement de laboratoires, pratique du recyclage et des interventions éphémères, création collaborative et poétique de la responsabilité… L’annonce d’un âge nouveau de l’art.